La Sécurité sociale mérite autre chose qu’un 49.3

La Sécurité sociale mérite autre chose qu’un 49.3

La protection sociale variable d’ajustement budgétaire de la France.

La sécurité sociale, conquis social issus du Conseil national de la résistance, ne peut pas être la variable d’ajustement budgétaire de la France. E Macron s’est engagé vis-à-vis de l’Union européenne à rendre la protection sociale excédentaire de plus de 30 milliards pour revenir au-dessous de 3 % de déficit / PIB. En outre la dette sociale doit être remboursée au pas de charge d’ici 2033 : 18 Md par an. C’est une volonté délibéré d’assécher les comptes de la Sécurité sociale.

La sécurité sociale, comme d’ailleurs tous les services publics, ne doivent pas être gérés selon des critères de rentabilité financière.

Ce PLFSS est INACCEPTABLE !

Le budget de la branche maladie de la Sécurité sociale

C’est la sécurité sociale qui finance nos hôpitaux et le système de soins. Il faisait l’admiration du monde entier. Il est en voie d’effondrement. Que propose le PLFSS ? Une augmentation de 3,7 % pour une inflation de 4,3 %, donc une BAISSE HISTORIQUE au lieu d’une augmentation significative

Le budget de la branche CNSA – Autonomie de la Sécurité sociale

La prise en charge de la perte d’autonomie a été confiée à la CNSA, organisme extérieur à la Sécu, alors qu’elle devrait être intégrée à la branche maladie. De multiples rapports attestent que pour mettre fin à une prise en charge indigne il faudrait dans les 200 000 embauches en EHPAD. Le PLFSS en prévoit 3000 en 2023, moins de ½ embauche par EHPAD !

Le budget de la branche accidents du travail / maladies professionnelles de la Sécurité sociale

Il est régulièrement excédentaire de 2 à 3 Md. Le MEDEF demande qu’on lui transfère cet excédent pour investir dans des machines réduisant le port de charges lourdes, reconnaissant indirectement qu’il ne prend pas les mesures nécessaires à l’intégrité physique de ses salarié-e-s !

Le budget de la branche famille de la Sécurité sociale

Certes il augmente plus que l’inflation officielle. Mais pour les familles les plus modestes l’inflation dans les produits et services essentiels est infiniment supérieure au chiffre moyen de l’inflation. De plus en plus de familles sont réduites à faire appel aux banques alimentaires.

Le budget de la branche retraites de la Sécurité sociale

Dans les 15 dernières années la pension nette, avec les complémentaires, a baissé de 15 %. L’augmentation au 1er janvier 2023 devrait être d’environ 4,8 %, poursuivant la tendance !

Avec les réformes précédentes il est prévu que le décrochage du niveau de vie des retraité-e-s par rapport à la population augmentera au moins jusqu’en 2070. Pourtant E Macron, LR, le MEDEF, …osent vouloir imposer une nouvelle réforme pour travailler jusque vers 67 ans pour une pension moindre : la future réforme des retraites servirait à financer l’écologie, l’enseignement,… n’importe quoi !

Nous ne voulons pas d’un 49.3 austéritaire pour la Sécurité sociale !

L’argent nécessaire peut être facilement dégagé par un ensemble de mesures : augmenter les salaires, instaurer l’égalité femmes- hommes, cesser de multiplier les exonérations de cotisations sociales – 75 Md et plus en 2022-, de créer les « trous de la Sécu » qui ne servent qu’à enrichir les marchés financiers, les spéculateurs.

La population, les familles, ont besoin de l’ensemble des prestations de la Sécurité sociale.

Le PLFSS 2023 doit permettre de satisfaire leurs besoins !

Cotisations sociales : un choix de société !

Cotisations sociales : un choix de société !

La Sécurité sociale est le premier budget humain. 570 milliards d’euros – toutes branches confondues -, contre 455 pour le budget de l’État – tous ministères confondus -.

La Sécurité sociale dans son ensemble, lorsqu’elle est présentée globalement (santé, entraides diverses), est la deuxième préoccupation des français juste derrière le pouvoir d’achat auquel d’ailleurs elle contribue.

Les candidats de droite et d’extrême droite prétendent augmenter les salaires en supprimant des cotisations qui sont le financement socialisé de la Sécurité sociale.

Rapprocher le salaire net du salaire brut revient, à précipiter la mort de la Sécurité sociale. Moins de cotisations, c’est moins de retraites, moins de soins, moins d’indemnités chômage …

La Sécurité sociale est le bien commun de toutes et tous ! Elle doit permettre de nous protéger dignement de la naissance à la mort.

A l’opposé de ces programmes, nous souhaitons :

  • aller vers le remboursement à 100 % de la prévention et des soins,
  • créer un grand service public de la perte d’autonomie,
  • développer le réseau des maisons de retraite publiques et aider fortement les maintiens à domicile,
  • augmenter les prestations sociales et familiales,
  • permettre à toutes et tous de pouvoir bénéficier, au plus tard à 60 ans, d’une retraite permettant de vivre dignement.

Mettons la sécurité sociale et son financement au cœur des débats électoraux !

Pour un financement de la Sécu à la hauteur des besoins !

Pour un financement de la Sécu à la hauteur des besoins !

En cette période de débat sur le Projet de la loi de financement la Convergence invite à signer une pétition pour un financement de la Sécurité sociale à la hauteur des besoins.

La Sécurité sociale verse  les prestations santé, les retraites, les allocations familiales, les aides pour la précarité, le logement, les accidents du travail et maladies professionnelles, ainsi que la perte d’autonomie.

Pour un financement de la Sécurité Sociale à la hauteur des besoins

Une offensive contre la Sécu d’une ampleur jamais vue

Le gouvernement poursuit sa politique d’appropriation du budget et de casse de la Sécurité Sociale.
Il décide de ne pas compenser le coût de la crise Covid estimé à près de 100 milliards d’euros et le faire payer à la Sécurité sociale d’ici 2030

Il demande « un retour durable aux équilibres sociaux », par coupes budgétaires, c’est à dire en supprimant des lits, des personnels soignants et en remboursant de moins en moins les soins.
Les principes de solidarité de la sécurité sociale où chacun paie en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins sont mis à mal au profit de l’extension des complémentaires, assurances et fonds de pensions sur le modèle des États-Unis.

 

NOUS NE VOULONS PAS

 

  • De catastrophe sanitaire ! 100 000 suppressions de lits d’hôpitaux en 20 ans, 5700 pendant le Covid, des déserts médicaux dans toute la France…
  • De nouvelles pertes de pouvoir d’achat pour les retraités
  • De la maltraitance institutionnelle dans les EHPAD et en matière de perte d’autonomie ! Tous les rapports officiels demandent 80 à 90 000 embauches en EHPAD d’ici 2025.

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P E T I T I O N

Monsieur le Président de la République
Monsieur le Premier ministre
Monsieur le  ministre des Solidarités et de la santé
Mesdames, Messieurs les parlementaires

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la France avait le meilleur système de santé du monde.
Il est en train de sombrer sous le poids des réformes, des coupes budgétaires,

Le budget de la Sécu se discute maintenant avec le « Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale » (PLFSS) est particulièrement dangeureux pour les droits sociaux !

  • Nous exigeons un budget qui réponde aux besoins.
  • Nous exigeons les réouvertures et création de lits et de services nécessaires à l‘hôpital et dans les maisons de retraite, les embauches de personnels en conséquence,  correctement formés et rémunérés.
  • Nous exigeons d’aller vers le remboursement à 100 % de la prévention et des soins par la Sécu.
  • Nous exigeons une augmentation significative des retraites, l’abandon des réformes prévues.
  • Nous exigeons le maintien ou le rétablissement d’accueils humains et refusons le tout Internet et ses dysfonctionnements
  • Nous exigeons le retour de la gestion de la sécurité sociale par les assurés sociaux eux-mêmes.
  • Nous exigeons la transparence sur les pannes du système informatique des CAF, suite à la décision de faire appel au privé, qui a empêché des dizaines de milliers de personnes de percevoir leur prestation à temps
    Nous exigeons l’abandon de toute réforme remettant en cause la Sécurité sociale

Pour un financement de la Sécurité Sociale à la hauteur des besoins

Michel Etiévent, notre ami, notre camarade

Michel Etiévent, notre ami, notre camarade

Nous venons d’apprendre la mort brutale de Michel Etiévent.  Journaliste, historien, écrivain, il fut notre compagnon dans notre bataille pour le retour aux conditions révolutionnaires de la création de la Sécurité sociale. Il fut le biographe d’Ambroise Croizat, l’un des principaux artisans de cette institution qui fut la plus grande avancée sociale du Programme du Conseil national de la Résistance. Il fut l’un des brillants participants du film La Sociale de Gilles Perret qui relate la vie du dernier poilu de la Sécurité sociale, Jolfred Fregonara. Il accompagnait toutes les actions du groupe Sécu de la Convergence nationale Services Publics tant dans nos actions pour une sécurité sociale du 21ème siècle que pour défendre la mémoire des combattants pour une Sécurité sociale émancipatrice. Alors que cette Sécurité sociale est entrée dans un processus de destruction sous les coups de boutoir du capitalisme néolibéral, notre compagnon et ami, Michel Etiévent va terriblement nous manquer. Nous continuerons notre bataille, sa bataille, jusqu’à la victoire finale. Il restera présent dans nos mémoires et nous présentons nos condoléances à sa famille et à ses proches.

Pour une CAF et une sécurité sociale à la hauteur des enjeux, tous ensemble !

Pour une CAF et une sécurité sociale à la hauteur des enjeux, tous ensemble !

Assurés sociaux, personnels et élus, ensemble, pour une CAF et une sécurité sociale à la hauteur des enjeux.

Devant la dégradation des conditions de travail des salariés des Caisses d’ allocations familiales (CAF) et de la Caisse nationale des allocations familiales(CNAF), la Convergence nationale Services publics note avec satisfaction un accord intersyndical large pour une mobilisation nationale avec appel à la grève et délégation au ministère pour le mardi 29 juin 2021. Cet appel est signé par la CGT, FO, la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC et SUD.

Il est inconcevable que les assurés sociaux de la Sécurité sociale et les personnels subissent en permanence les défaillances techniques et informatiques  ce qui entraîne des « bugs » avec rupture des droits laissant les salariés démunis et les allocataires, parfois sans ressources. En sus de ces défaillances en série, la nouvelle réforme des aides au logement de la Sécurité sociale est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase! Les conditions de travail mettent les salariés en souffrance car ils ne peuvent plus rendre un service de qualité aux allocataires. La politique continuelle de suppression d’emplois et les recrutements en contrats précaires non formés, est scandaleuse. De plus, la réforme de l’assurance-chômage prévue pour juillet 2021 va entraîner un surcroît de travail dans les CAF puisque ceux qui ne toucheront plus le chômage vont se retourner vers les CAF pour bénéficier du RSA.

Trop, c’est trop!

Voilà pourquoi la Convergence nationale Services publics, soutient avec détermination les revendications de l’intersyndicale de la branche famille de la Sécurité sociale à savoir l’arrêt des suppressions de postes, l’embauche de CDI et la titularisation de tous les CDD, un système informatique fiable, l’internalisation au sein de la CNAF des missions informatiques et l’augmentation du point d’indice.

Parce qu’elle se bat pour la reconquête de la Sécurité Sociale la Convergence nationale Services publics et ses collectifs locaux  appellent l’ensemble des assurés sociaux à soutenir cette manifestation nationale intersyndicale à participer à la campagne de la Convergence nationale et les différentes campagnes existantes, pour que notre  sécurité sociale aient les moyens de répondre aux besoins et aux enjeux d’aujourd’hui.

La Sécu, une reconquête vitale !

La Sécu, une reconquête vitale !

C’est pour poursuivre cette « reconquête » que la Convergence a organisé une visioconférence avec le journal l’Humanité, le 21 mai 2021 à l’occasion des 75 ans du vote de la loi Croizat.

Voir la visio

La Convergence nationale Services publics, ses collectifs et ses partenaires syndicaux, associatifs et politiques, ont décidé de lancer une campagne « Pour que vive la Sécurité Sociale !», prévue par le programme du Conseil national de la Résistance, pour les 75 ans des ordonnances des 4 et du 19 octobre 1945 et des 4 grandes lois d’Ambroise Croizat de 1946.
Les quatre conditions portées alors par les constructeurs de la Sécurité sociale furent, pour le régime général :
• la solidarité entre les branches de la Sécurité sociale (détruite par les ordonnances de Gaulle-Pompidou de 1967),
• le financement par le salaire socialisé (modifié d’abord par la Csg de Mitterrand-Rocard – et par chacun de ses successeurs),
• le principe de la solidarité (à chacun selon ses besoins, chacun y contribuant selon ses moyens) amenuisé à partir du forfait hospitalier du deuxième gouvernement Mitterrand-Mauroy et accentué par tous ses successeurs,
• et enfin, et ce ne fut pas le moindre, la gestion de la Sécurité sociale, non pas assurée par l’État ou le privé, mais directement par les représentants élus par les assurés sociaux représentant 75% des conseils d’administration (supprimée par le paritarisme des ordonnances de Gaulle-Pompidou de 1967 et par la décision de ne pas organiser l’élection en 1989 par Mitterrand-Rocard et puis par sa suppression en 1995 par Chirac – Juppé).
La Convergence Nationale Services Publics rappelle que le but de la Sécurité Sociale est d’assurer une protection de haut niveau de la naissance à la mort de tous les assurés sociaux et de leurs familles. La Convergence Nationale Services Publics propose que la Sécurité Sociale doit se réapproprier la définition de la santé de l’OMS de 1946 à savoir que la santé n’est pas l’absence de maladie et d’infirmité mais un état de bien-être physique, social et psychique. Elle doit donc prendre en charge tous les déterminants de la santé et combattre toutes les inégalités sociales de santé.
Cette campagne a débuté par l’appel de Saint-Étienne du 4 octobre 2020 signé par 38 organisations et par 75 personnalités. Elle s’est poursuivie par des réunions en visioconférence sur la Sécurité sociale intégrale (100% Sécu), sur la branche Autonomie, sur le nécessaire pôle public du médicament et contre la privatisation de la santé, sur la nécessité d’un retour à la gestion de la Sécurité Sociale par les assurés sociaux et sur la mobilisation et le rassemblement indispensable pour cette reconquête d’une Sécurité Sociale solidaire avec l’appel du 22 mai. Cette reconquête doit d’abord porter sur les branches Santé-Assurance-maladie, Retraites, Famille (avec ses prestations familiales, logement et précarité), Accidents du travail et maladies professionnelles et Autonomie. Mais elle doit aussi viser à élargir la protection sociale pour assurer la sécurité du salaire, du logement, de l’alimentation, en lien avec les services publics. Un appel commun entre la Convergence nationale Services publics et la Coordination nationale des lieux de culture occupés a entraîné une conférence de presse nationale pour présenter les dizaines de manifestations prévues le 22 mai demandant une année « blanche » pour l’assurance-chômage et l’abrogation du décret du 30 mars (avec un recours auprès du Conseil d’Etat qui sera déposé le 21 mai) ainsi que des nouveaux droits sociaux et la défense de la sécurité sociale. Un autre partenariat a été scéllé entre la Convergence et le journal L’humanité.
Le Conseil d’administration de la Convergence a également, mis en discussion une initiative de la Convergence, de ses collectifs et de ses partenaires fin septembre ou début octobre aux fins de mobiliser, d’abord contre le PLFSS, puis durant l’année 2021 et 2022 jusqu’au 24 avril 2022, 75ème anniversaire des premières élections de la Sécurité sociale.
La Convergence appelle donc les assurés sociaux à créer des collectifs locaux de la Convergence et de s’y rassembler et assurer une forte mobilisation pour une refondation solidaire de la Sécurité Sociale dont notre pays a fort besoin. Dit autrement, la Convergence souhaite engager avec le plus grand nombre la problématique suivante : « Quel plan de reconquête de la Sécurité sociale ? » en reposant les questions écartées par le capitalisme néolibéral à savoir la satisfaction des besoins de santé de toute la population, la démocratie et le financement nécessaire.

visio 21 mai

Pour le retrait de la réforme de l’Assurance chômage, pour notre Sécurité sociale et la conquête de nouveaux droits

Pour le retrait de la réforme de l’Assurance chômage, pour notre Sécurité sociale et la conquête de nouveaux droits

Il y a plus d’un an, Macron nous promettait, la main sur le cœur : «aucune Française, aucun Français ne sera laissé sans ressources».
Aujourd’hui, alors que plus d’un million de personnes supplémentaires ont basculé dans la pauvreté, que fait le gouvernement ? Une réforme de l’assurance-chômage baissant les allocations de plus d’un million de personnes. Des salariés ayant perdu des emplois au SMIC pourraient passer de 966 € d’allocation mensuelle à 219€, mal­gré le « plancher » soi-disant institué par le gouvernement ! Une réforme déjà censurée par le Conseil d’État, dénoncée par tous les syndicats et dont l’UNEDIC démontre les effets catastrophiques. Ces effets n’ont pas été anticipés par ceux-là même qui proposent cette réforme, dévoilant une fois de plus leur incompétence et leur désinvolture vis à vis des gens.
Le gouvernement l’écrit noir sur blanc à l’Union Européenne : pour «relancer la France», les plus précaires et l’ensemble des travailleurs doivent payer la crise, encore une fois. Encore et toujours, en sacrifiant notre modèle social : casse de l’assurance-chômage, réforme des retraites relancée,
Pour les riches et le capital, en revanche, c’est la dolce vita : +55% pour la fortune des milliardaires français en un an de crise sanitaire (130 milliards d’euros), 51 milliards de dividendes versés aux actionnaires du CAC40. Et le gouvernement laisse faire. Et Macron ose nous faire la leçon : «Heureusement que nous avons réduit les impôts» des plus riches et supprimé l’ISF.
Sur tous les sujets, ils prennent les citoyens pour des «gens qui ne sont rien», leur mentant, promettant tout pour au final ne rien faire : «le vaccin doit être un bien public mondial», mais ils votent contre la levée des bre­vets des firmes pharmaceutiques, «un plan massif d’investissement de revalorisation» dans les hôpitaux», mais des lits continuent d’être supprimés. Un an de gestion autoritaire de la crise sanitaire, par un homme seul dans son Palais de l’Élysée, nous mettant pendant 6 mois sous couvre-feu, sans discussions, pendant que les million­naires s’organisent des dîners clandestins.
Ce printemps, face aux attaques répétées du capital servi par un gouvernement méprisant, sortons pour expri­mer notre colère tous et toutes ensemble en même temps,
Ce printemps, sortons pour obtenir avant l’été le retrait de la réforme de l’assurance-chômage et la prolongation des droits au chômage jusqu’à un an après la reprise pour tous les travailleuses et travailleurs en emploi dis­continu. Les jeunes de moins de 25 ans doivent pouvoir toucher le RSA.
Ce printemps, sortons pour défendre nos conquis sociaux, et obtenir de nouveaux droits : une extension de la Sécurité sociale pour tous et toutes, incluant l’assurance-chômage, avec des droits attachés à la personne et non à l’emploi, un revenu pour les jeunes sur le modèle des retraites de nos aînés obtenues après-guerre. Une Sécurité qui protège contre tous les aléas de la vie, telle que l’a pensée son artisan, le ministre ouvrier Ambroise Croizat il y a 75 ans !
C’est pourquoi, dans le cadre de l’appel de la Coordination nationale des lieux occupés à une nouvelle journée de mobilisation pour le retrait de la réforme de l’assurance-chômage, et de celui de la Convergence nationale Ser­vices publics, nous joignons nos forces ce samedi 22 mai pour exiger le retrait de la réforme de l’assurance-chô­mage et en défense de la sécurité sociale !

Pour notre droit à une vie digne, notre droit au bonheur !
«Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu». Berthold Brecht

Cadre d’action : cet événement se veut fédérateur et rassembleur et vise ainsi à permettre à tous et toutes, fa­milles, enfants, anciens, de venir manifester leur opposition à la destruction permanente de notre héritage social et porter de nouvelles conquêtes. Son cadre d’action est donc pacifique, une banderole unitaire sera placée en tête de cortège derrière laquelle défileront intermittents de l’emploi, chômeurs, précaires, étudiants, soignants et travailleurs de tous horizons.

Appel pour faire du 22 mai une journée d’action pour la Sécu

Appel pour faire du  22 mai une journée d’action pour la Sécu

Après avoir initié le 4 octobre 2020 à Saint-Étienne l’appel « Pour que vive la Sécu! » la Convergence des Services publics a proposé aux organisations signataires de ce texte de travailler à une nouvelle initiative le 22 mai pour les 75 ans  du vote  instituant le « régime général » de la Sécurité Sociale.

Ce nouvel appel a déjà été signé par personnalités et représentants d’organisations syndicales, associatives et politiques et publié dans l’Humanité.

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75 ans de la Sécu : 75 personnalités signent pour que vive la Sécurité Sociale

75 ans de la Sécu : 75 personnalités signent pour que vive la Sécurité Sociale

Malgré la crise sanitaire la politique de destruction de la sécurité sociale et des services publics se poursuit : report de la dette COVID avec un taux d’intérêt supérieur à celui auquel l’État a droit., fermetures de lits, urgences menacées et leur gratuité supprimée, … et Bruno Lemaire annonce une attaque en règle sur le régime des retraites !

La sécurité sociale, bâtie par Ambroise Croizat à l’après-guerre dans la droite ligne du programme les jours heureux du Conseil National de la Résistance, n’a jamais été aussi directement et frontalement attaquée. Face à cette volonté manifeste de destruction de notre bien commun, nous devons redonner vie et sens en ce 21ème siècle aux principes fondateurs de la Sécurité sociale : unicité (institution unique et obligatoire), universalité (couverture de tous les citoyens), l’uniformité des prestations, solidarité (en cotisant selon ses moyens et en recevant selon ses besoins) et démocratie.

Dans la continuité du colloque du 2 octobre 2020 à l’Ecole Nationale Supérieure de la Sécurité Sociale à St Etienne initiée par la Convergence Nationale des Collectifs de Défense et de Développement des Services Publics pour les 75 ans de la Sécurité Sociale, 37 organisations syndicales (CGT, Confédération paysanne, FSU, UNEF, Solidaires), associatives (Alternative mutualiste, ATTAC, CNAFAL, CNL, Collectif des associations citoyennes, DAL, Convergence services publics, Coordination nationale des hôpitaux publics et maternité de proximités, Fondation Copernic, Les économistes atterrés, People Health Mouvement France, Réseau éducation populaire, Résistance Sociale, UFAL, Union Syndicale de la Psychiatrie, UNRPA Ensembles & Solidaires,) et l’ensemble des partis de gauche et écologistes lancent un appel « Pour que Vive le Sécurité Sociale ! » et demandent à nos concitoyens de le signer .

Signez l'appel

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Liste des 75 premiers signataires

Pierre CAILLAUD-CROIZAT petit-fils d’Ambroise Croizat, Michel ETIEVENT historien, Anne GERVAIS Hépatologue AP/HP, Claire GIARDELLI artiste musicienne, André GRIMALDI Professeur émérite, Jean-Noël LAURENTI universitaire, Gilles PERRET réalisateur-, Fréderic PIERRU chercheur, Christophe PRUDHOMME Urgentiste Samu 93 porte-parole AMUF, Fréderic STAMBACH médecin généraliste, Daniel WALLACH médecin honoraire des Hôpitaux de Paris,
Rémi AUFRERE PRIVEL Syndicaliste FGTE CFDT Transports, Marinette BACHE présidente de Résistance Sociale, Francis BALAY président Alternative Mutualiste, Michel BAROU porte-parole de la Confédération Paysanne, Julien BAYOU secrétaire EELV, Olivier BESANCENOT porte-parole NPA, Frédéric BOCCARA Economiste PCF membre CESE, Jean-Claude BOUAL Collectif des Associations Citoyennes, Marylène CAHOUET FSU, Mireille CARROT membre de la direction confédérale de la CGT, Jean-Claude CHAILLEY secrétaire de Résistance Sociale, Marlène COLLINEAU adjointe à la maire de Nantes élue métropolitaine GDS, Alain COULOMBEL porte-parole EELV, Nathalie COUTINET Economistes atterrés, Marc Méric DE BELLETON Co-secrétaire Jeunes Ecologistes, Anne DE HARO GDS, lanceuse d’alerte et conseillère municipale de Combs-la-Ville, Arnaud DE MORGNY coordonnateur GRS IDF, Jean-Marc DEVAUCHELLE, Secrétaire Sud Santé Sociaux, Alexandre DI CIOCCIO Administrateur Mutuale, Nelly DI GIOVANNI Administratrice UNRPA, Gérard FILOCHE GDS, Francisco GARCIA président UNRPA, Christian GAUDRAY président UFAL, Alain GAULON secrétaire confédéral CNL, Delphine GLACHANT présidente de l’Union Syndicale de la Psychiatrie, Murielle GUILBERT Codéléguée générale de Solidaires, Aneth HEMBERT Cosecrétaire Jeunes Ecologistes, Eddie JACQUEMART président CNL, Michel JALLAMION président de la Convergence nationale des services publics, Régis JUANICO député Génération.s, Christian KHALIFA président de l’INDECOSA-CGT, Jean LAFONT cofondateur PEPS, Jean-Luc LAURENT président MRC, Pierre LAURENT vice-président du Sénat PCF, Michèle LEFLON présidente Coordination des Hôpitaux et Maternités de proximité, Claire LEJEUNE Jeunes Ecologistes, Marie-Noëlle LIENNEMAN Sénatrice GRS, Benjamin LUCAS coordinateur Génération.s, Jean-Claude MAMET Ensemble !, Emmanuel MAUREL député européen GRS, Jean-Luc MELENCHON député président du groupe LFI à l’AN, Corinne NARASSIGUIN secrétaire nationale du PS, Evelyne NGO secrétaire nationale de Solidaires, Vladimir NIEDDU Peoples Health Movement Europe, Olivier NOBILE délégué national UFAL, Mathilde PANOT députée FI, Catherine PERRET secrétaire confédérale CGT, Nicolas POMIES UFAL, Raymonde PONCET sénatrice EELV, Christine POUPIN porte-parole NPA, Philippe POUTOU porte-parole NPA, Raphaël PRADEAU porte-parole ATTAC, Adrien QUATENNENS député coordinateur FI, Claire RABES secrétaire nationale PS, Sandrine ROUSSEAU porte-parole EELV, Fabien ROUSSEL député secrétaire du PCF, Frédéric SANCHEZ secrétaire CGT-FTM, Patrice SIARD Secrétaire général R&S, Sophie TAILLE-POLLIAN sénatrice coordinatrice Génération.s, Bernard TEPER Co-animateur Réseau Education Populaire, Benoît TESTE secrétaire général FSU, Aurélie TROUVE porte-parole d’ATTAC, Evelyne VAN DER HEYME Notre Santé en Danger, Pierre ZILBER Président Mutuale.

Réponse d’Olivier Nobile à la réaction d’Henri Sterdiniak

L’argumentaire développé par Henri Sterdyniak nécessite un droit de réponse de ma part. Tout d’abord, car Henri Sterdyniak est un analyste sérieux et pour lequel j’ai un grand respect au sein du champ de l’économie hétérodoxe. Il est en particulier l’un des rares économistes français qui ait développé depuis des décennies une connaissance étendue et précise des questions sociales en plaçant les enjeux de protection sociale au cœur du débat économique de notre pays. Débattre avec Henri Sterdyniak est donc stimulant à plus d’un titre. D’autant plus que Henri Sterdyniak défend une position qui est au cœur du débat fondamental qui oppose deux approches contradictoires (mais pas irréconciliables, fort heureusement !) qui traversent la gauche française au sujet de la protection sociale.
Henri Sterdyniak résume cette contradiction doctrinale en opposant les tenants d’une approche syndicaliste (à laquelle j’appartiendrais) et ceux qui défendent une vision réaliste dont il se réclame. Je ne prends nullement ombrage de cette classification doctrinale qui me rapprocherait de facto de l’action politique des syndicats (il faudrait néanmoins déterminer lesquels car le champ syndical est lui-même traversé par d’importants clivages en matière de questions sociales), mais j’en réfute les termes.
Pour ma part, je revendique un ancrage doctrinal de gauche républicaine de tradition jaurésienne dans laquelle la Sécurité sociale française s’inscrit au cœur du projet de République sociale. Il s’agit de concilier un projet politique de rupture avec le capitalisme fondé sur la reconnaissance de droits spécifiques de la classe des travailleurs face aux détenteurs des moyens de production, et une vision républicaine et démocratique de la société, dont le caractère laïque et social conférerait au peuple souverain les armes de son émancipation politique, sociale et idéologique. Dans ce projet de République sociale, la Sécurité sociale n’est pas seulement un dispositif de Protection sociale mais devient une institution du Droit social républicain par laquelle la classe des travailleurs acquiert une reconnaissance statutaire (au sein du salariat) incluant des droits sociaux directs (et non dérivés) parallèlement à l’exercice d’un pouvoir politique et démocratique étendu à la sphère économique. La Sécurité sociale poursuit en son sein un objectif distributif (horizontal) de ressources salariales, réparti égalitairement entre l’ensemble des travailleurs, et participant directement sur la répartition de la valeur économique.

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