RN : menaces contre la Poste et la Caisse des dépôts et consignations

A l’initiative de la Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publiques 66 organisations ont envoyé une

ALERTE – SERVICES PUBLICS 

Texte de l’appel

Au même titre que d’autres services publics, La Poste et la Caisse des dépôts et consignations (qui dispose de 66% du capital de la Poste) sont directement menacées dans leur statut comme dans l’exercice de leurs missions de service public par le Rassemblement national.

Qu’on en juge sur le programme du RN visant entre autres à démanteler la CDC et La Poste :  

  • Le RN propose de supprimer la subvention publique accordée à la Banque postale pour sa mission d’accessibilité bancaire exercée à travers le Livret A (1, 5 million d’usagers, essentiellement des titulaires des minimas sociaux et des réfugiés et demandeurs d’asile).

  • Le RN propose de diminuer les sommes versées par l’Etat à La Poste au titre de l’aménagement du territoire. 

  • Le RN propose de diminuer les sommes versées par l’Etat à La Poste au titre de la distribution de la presse (mission de service public essentielle au pluralisme démocratique et à la diffusion des idées dans notre pays).

  • Le RN propose de céder les missions de service public de distribution du courrier et des colis à Amazon (il fallait y penser, le RN l’a trouvé !)

  • Ces 4 missions contribuent directement au maintien de la représentation territoriale de La Poste, notamment dans les territoires les plus fragiles : quartiers populaires, monde rural et outremers. Ces missions sont tellement imbriquées les unes dans les autres, que la perte ou l’amoindrissement de l’une d’entre elles impacte directement les autres missions de service public mais également le fonctionnement de La Poste dans son ensemble: les missions d’accessibilité bancaire ou d’aménagement du territoire peuvent permettre par exemple le maintien de bureaux de poste là où la rentabilité financière exigerait le contraire.

  • Le RN propose la mise en place de la préférence nationale y compris dans le logement social. A l’instar de tous les bailleurs sociaux, CDC Habitat (550 000 logements sociaux) et ADOMA (filiale de la CDC) en charge, notamment, de loger les travailleurs migrants et les demandeurs d’asile ne pourraient plus exercer leurs missions sans appliquer des critères de discrimination totalement contraires aux valeurs républicaines d’égalité et solidarité.

  • Le RN propose de remettre en cause le financement de la transition énergétique, nouvelle priorité de la CDC. Au nom de son climato-scepticisme, il ne serait plus possible à l’avenir de financer dans les mêmes conditions le développement des énergies renouvelables.

De toute évidence, le Rassemblement national menace directement l’avenir des missions de service public de la Poste et de la Caisse des dépôts comme il menace l’avenir même de nombreuses missions de service public confiées à l’Education nationale, à l’Hôpital, à la Justice etc.

Aussi, au nom de la défense et de la promotion de l’ensemble des missions de service public existantes dans tous les domaines définis par la loi et, notamment, de leur égal accès pour tous nos concitoyens français et étrangers résidant sur le territoire national, nos organisations associatives, syndicales et politiques rassemblées appellent tous nos concitoyens à mesurer les enjeux en terme de cohésion sociale et territoriale et à faire barrage aux candidat.e.s du Rassemblement national à l’occasion des présentes élections législatives.

 

Signataires de l’appel

Associations : Aitec – Association des familles victimes du saturnisme (AFVS) – ATTAC France – Confédération nationale du logement (CNL) – CNL Val-de-Marne – Comité de vigilance pour le maintien des services publics en Haute Saône – Convergence nationale Rail – Convergence nationale Services publics – Dom’Asile – Droit Au Logement 974 Ile de la Réunion – Fondation Copernic – Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés) – INDECOSA-CGT – INDECOSA CGT Oise – Pour une écologie populaire et sociale – Résistance sociale – Stop Précarité

Organisations et fédérations membres du COLLECTIF ALERTE : Action contre la Faim – Agence nouvelle des solidarités actives (ANSA) – Association des Collectifs Enfants Parents Professionnels (ACEPP) – APF France Handicap – Association Addictions France – ATD Quart Monde France – Comité Chrétien de Solidarité avec les Chômeurs et précaires (CCSC) – Coorace – Droits d’Urgence – Emmaüs France – Fédération des Associations et des Acteurs pour la Promotion et l’Insertion par le Logement (FAPIL) – Fédération SOLIHA – Fédération Habitat et Humanisme – Fédération des acteurs de la solidarité – Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tziganes et Gens du voyage (FNASAT-Gens du voyage) – Fédération Vacances et FamillesFondation Abbé PierreFondation Armée du SalutFonds Social Juif Unifié (FSJU)France Terre d’AsileLa CimadeLa ClocheLes Petits Frères des PauvresLigue des droits de l’HommeMédecins du MondeSecours CatholiqueSolidarités Nouvelles face au Chômage (SNC)Union Nationale de l’Aide, des Soins et des Services aux Domiciles (UNA)Union nationale des associations familiales (UNAF)Union nationale des Comités Locaux pour le Logement Autonome des Jeunes (UNCLLAJ)Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (UNAFAM)Union nationale pour l’habitat des jeunes (UNHAJ)Union professionnelle du logement accompagné (UNAFO)Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (UNIOPSS)

Organe de Presse : Économie et politique

Syndicats : CGT Caisse d’Épargne Île-de-France – CGT Caisse nationale de Prévoyance – Syndicat CGT des Agents territoriaux de la Roche sur Yon – Union des syndicats CGT du groupe Caisse des dépôts (USCD CGT) – Printemps de la Psychiatrie – Union syndicale de la Psychiatrie – SUD PTT – SUD PTT Territoire de Belfort – Solidaire Nord Franche-Comté

Partis politiques : Gauche démocratique et sociale – Générations.S – L’engagement – La France Insoumise de Haute-Saône – Parti de Gauche du Doubs et de Haute-Saône

Non à la fermeture du bureau de Poste de Créteil Soleil !

Non à la fermeture du bureau de Poste de Créteil Soleil !

La direction de la Poste vient d’annoncer son intention de fermer définitivement le bureau de Poste du Centre commercial régional Créteil Soleil le 28 octobre.

La direction de la Poste a délibérément choisi de n’informer les représentants du personnel de ce projet un mois seulement avant cette fermeture, au dernier moment En les mettant devant ce fait accompli elle exprime son mépris envers les usagères et les usagers, les postières et les postiers.

Ce projet de fermeture du bureau de Créteil Soleil fait suite à la mise en place récente à la fois de la fermeture du bureau de poste de Créteil Mont Mesly tous les mercredis et de la réduction des horaires d’ouvertures des autres bureaux de Poste de Créteil.

La fermeture du bureau de Poste vanaliser les visiteurs fréquentant Créteil Soleil ainsi que les commerçants et les professionnels de santé installés dans le centre commercial. C’est en effet, selon les chiffres communiqués par La Poste, plus de 400 personnes en moyenne qui fréquentait chaque jour le bureau de Créteil Soleil en 2020, malgré la pandémie de Covid et le confinement ! Par ailleurs, la disparition de tous les distributeurs de billets du bureau de Poste va réduire de plus du quart le nombre total de distributeurs de billets présents à l’intérieur du centre commercial

Cette fermeture provoquera pour les usagers du bureau de Poste Créteil Lac un allongement de l’attente, un accueil dégradé en particulier pour les personnes à mobilité réduite. Il en sera de même pour les conditions de travail des guichetières et guichetiers.

Cette décision s’inscrit dans une politique d’austérité qui sape tous les services publics de la santé, de l’éducation, des transport, …. comme l’exprime le projet de budget qui vient d’être rendu public.

Cette politique et cette décision sont inacceptable pour les personnels et les usagers qui sont invités à un RASSEMBLEMENT SAMEDI 28 OCTOBRE A 11H30, Avenue de la France Libre devant la Porte 16 du Centre commercial.

Une pétition est aussi proposée lors d’initiatives de distributions à différentes portes du Centre commercial. Elle est aussi proposée en ligne

Manifeste pour une meilleure inclusion bancaire

Manifeste pour une meilleure inclusion bancaire
La Convergence a pris l’initiative de rédiger un Manifeste en faveur d’une meilleure inclusion bancaire.
Plus de 50 associations, organisations syndicales et partis politique l’ont déjà signé
Ce Manifeste renouvelle totalement l’approche de l’inclusion bancaire en dépassant l’approche classique (inclusion bancaire des populations) en l’étendant à l’inclusion bancaire des territoires au moment où : 
  • les banques envisagent de fermer, dans les années qui viennent, plusieurs milliers d’agences bancaires (ainsi que des distributeurs automatiques de billets)
  • la Poste entend poursuivre sa politique de fermeture de milliers de bureaux de poste
  • la Banque de France se désengage très fortement du territoire
 
Plus qu’une pétition de principe, ce Manifeste contient plusieurs dizaines de propositions directement opérationnelles en faveur de l’inclusion bancaire des territoires et des populations
 
Il vise à renforcer et rendre effectif les dispositifs existants en faveur du droit au compte et du plafonnement des frais bancaires. Il vise à approfondir et enrichir la mission d’accessibilité bancaire (Livret A) confiée à la Banque postale au service de la clientèle financièrement fragile.
 
Il jette une lumière crue sur l’absence totale de suivi de l’inclusion bancaire dans l’ensemble des départements et des territoires d’Outremer dans lesquels les taux de pauvreté varient de 33 à 77%
 
Ce Manifeste propose de créer des instances démocratiques dans les départements et nationalement pour lutter contre l’exclusion bancaire. Ces instances incluraient notamment des usagers, des représentants des personnels et des élus. 

Il appelle à la tenue d’une table ronde, autour du thème de l’inclusion bancaire des populations et des territoires, réunissant l’ensemble des parties prenantes (pouvoirs publics, représentants des directions et des personnels, associations de consommateurs et d’usagers, associations de lutte contre l’exclusion …)

 
Ce manifeste présenté à la presse le 18 janvier fera l’objet de demandes de rencontres avec les équipes des candidates et candidats à l’élection présidentielle, auprès des partis politiques, des groupes parlementaires, des associations d’élus locaux, des associations de lutte contre l’exclusion …

 

Télécharger le document

Non à la baisse tu taux du Livret A !

Non à la baisse tu taux du Livret A !

Le Livret A, détenu par 56 millions de personnes, et son frère jumeau le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), rémunéré au même taux et détenu par 25 millions de personnes, ne garantissent plus depuis 2018 une rémunération à hauteur de l’inflation.
En effet, à la demande du lobby bancaire et de son soutien indéfectible, le Gouverneur de la Banque de France (ancien haut dirigeant de BNP PARIBAS), Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a annoncé publiquement, le 19 avril 2018, que « le taux du Livret A n’aura plus vocation à couvrir celui de l’inflation ».
C’est pourquoi le mode de calcul du taux de rémunération du Livret A (et du LDDS) a été modifié, en 2018, au bénéfice exclusif des banques et donc au détriment de la quasi-totalité de la population française. Ceci afin d’être systématiquement inférieur au taux d’inflation.
Le maintien de l’inflation à 2,8% en décembre 2021 va se traduire par une augmentation du taux des Livrets A et des Livrets de développement durable et solidaires au 1er février.
Cette augmentation portera vraisemblablement le taux de rémunération de 0,5% actuellement à 0,8%. Si le taux de 0,8% est retenu par le gouvernement dans les prochains jours, la perte de pouvoir d’achat sera de 2% par rapport à l’inflation cumulée en 2021.
Sachant que l’encours total du Livret A et du LDDS s’établit à 468,9 milliards d’euros fin octobre 2021, la perte totale pour les épargnants s’élèverait alors à 2% de cette somme, soit 9 milliards et 380 millions d’euros.
Pas à une contradiction près, Bruno Le Maire a déclaré, le 13 décembre dernier, sur RMC : « Protéger les Français contre la hausse des prix est ma priorité absolue, car je suis lucide sur l’inflation » .
Aussi, nos organisations appellent l’ensemble du mouvement consumériste et du mouvement syndical ainsi que l’ensemble des formations politiques de progrès à :

• Dénoncer cette politique délibérée de spoliation de plusieurs dizaines de millions d’épargnants qui est le fruit de la connivence qui rassemble constamment Bercy, la Banque de France et le lobby bancaire ;

• Exiger que l’épargne réglementée, dite « populaire », garantisse à l’ensemble de la population que cette épargne soit préservée des effets de l’inflation ;

• Revendiquer la mise en place rapide d’un Haut Conseil de l’épargne réglementée rassemblant toutes les parties prenantes (et non plus le seul éternel trio Bercy- Banque de France – lobby bancaire), y compris les associations de consommateurs représentatives et les organisations syndicales, afin que toutes les questions (réglementation, rémunération, finalités d’intérêt général …) touchant à l’épargne réglementée puissent être débattues de manière transparente et contradictoire, dans le seul souci de l’intérêt général et avant toute prise de décision des pouvoirs publics. Il s’agit là d’un impératif démocratique.

Défendons le service public postal en Val de Marne

Défendons le service public postal en Val de Marne

Alors qu’elle a réalisé plus de 2 milliards d’euros de bénéfice en 2020, la direction de la Poste veut se désengager de ses missions de service public sur l’ensemble du territoire. Elle utilise la crise sanitaire pour accéler ce mouvement.
Dans le Val de Marne pour 2021, ceux sont 45 des 82 bureaux de Poste qui sont menacés de fermeture ou de réduction des horaires d’ouverture. Cela concerne déjà 16 communes (Bry, Charenton, Choisy, Créteil, Fontenay, Ivry, Le Perreux, Limeil-Brévannes, Orly, Saint-Mandé, Saint Maur, Saint Maurice, Thiais, Valenton, Villeneuve Saint-Georges, Vincennes). D’autre communes sont concernées d’ici la fin de l’année. Mais toutes le seront à court ou moyen terme.
La direction de la Poste du Val de Marne veut ouvrir plus tard les bureaux, les fermer plus tôt voire entre 12h et 14h et même des demi-journées ou journées complètes dans la semaine. Tous les usagers seront pénalisés et notamment ceux qui se rendent à leur bureau de Poste avant ou après leur journée de travail ou pendant leur pause méridienne. Cette réduction des horaires d’ouvertures risque de faire baisser la fréquentation de ces bureaux, baisse de fréquentation qui servira de prétexte pour fermer définitivement le bureau comme de nombreux exemples le prouvent.
Ces mesures sont la conséquence des suppressions de postes de guichetières et de guichetiers. Selon les communes c’est 20 à 25 % d’emplois en moins. Cela se traduit aussi par une dégradation des conditions de travail des personnels.

La direction de La Poste prétend palier les fermetures de bureaux avec l’ouverture de Relais Poste Commerciaux qui ne proposent au mieux que 20 % des services assurés par les bureaux de plein exercice et notamment les services financiers (Banque postale ou distributeur de billets).

Pour la Convergence de Défense et de Développement des Services Publics la Poste est et doit rester un service public de proximité pour répondre aux besoins de la population et en premier lieu des plus démunis que ce soit sur le plan économique que numérique.

Durant la pandémie le besoin d’un service public postal fort et présent partout a été revendiqué tant par la population, les élus, les organes de presse et les entreprises.
Au delà de la Poste c’est le gouvernement qui est responsable de cette politique qui vise la course au profit au détriment de la satisfaction des besoins des usagers. La Convergence va interpeller la représentante du gouvernement dans notre département, la Préfète du Val de Marne. Elle appelle usagers, postiers et élus à un RASSEMBLEMENT DEVANT LA PRÉFECTURE le 1 juin de 16h30 à 18h30.

Elle appelle à signer la pétition

Pour un service public de proximité,

Défendons le service public postal en Val de Marne

 

  • Non aux fermetures et ux réductions des horaires d’ouverture de bureaux
  • Non aux suppressions d’emplois de guichetière et de guichetiers

Pour le service public postal en Val de Marne

Pour la réouverture des « boites jaunes » en Haute-Saône

Pour  la réouverture des « boites jaunes » en Haute-Saône

Le Comité de Vigilance et de défense des services publics de proximité de Haute-Saône (CV70) vient d’être informé  de la suppression, en peu de temps, de trois boites de relevage du courrier de La Poste (boites jaunes-BAL), à Amblans, à  Mesley et à Lure. Mais sont elles seules ?

En pleine période de crise sanitaire, c’est encore un service public de proximité qui disparaît !
Après les manquements en matinée d’ouverture de guichets et de distribution régulière que CV70 a récemment dénoncés, il n’est pas seulement stupéfait, mais il est scandalisé par l’indécence de ces décisions.

Car c‘est encore les usager·e·s des secteurs géographiques éloignés, en difficultés, à  mobilité réduite, sans accès ou équipements numériques qui vont souffrir de cette réduction de service public.

D’avance nous connaissons les arguments : ce n’est pas rentable, il y a peu de dépôt (cela reste à  prouver).

Et alors !
Le CV 70 demande aux dirigeant·e·s de la Poste, aux élu·e·s s’il y a des usagers de seconde zone ? Que suivant leurs moyens, leurs lieux d’habitation, leur âge, les usager·e·s devraient être mal servis dans tous les domaines : santé, transport, accès aux administrations et services, communication … ?

Le CV 70 pense justement que le service public est précisément là  pour réduire toutes les inégalités d’accès, c’est dans ce sens qu’il intervient avec opiniâtreté depuis de nombreuses années auprès de tous les acteurs des services publics de proximité du territoire. Pour cela il faut du personnel en nombre suffisant avec des conditions de travail décentes.

Il demande que  l’accès aux « boites jaunes » soit rétablit partout. Et que dans tous les cas il y ait une concertation avec les usagers et leurs représentants·e·s.