La Convergence

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Quelle est la démarche de la convergence ?

La Convergence est née en 2005 de la volonté des collectifs de défense et de développement des services publics de s’unir pour mobiliser l’ensemble des forces susceptibles de porter une véritable alternative aux politiques de démantèlement et de privatisation des services publics. L’année précédente l’Etat devenait minoritaire à France Télécom, EDF était transformée en SA, des fermetures multiples ont lieu (rail, santé, trésoreries, …), le TCE est élaboré … Le 23 octobre 2004, 263 élus de la Creuse démissionnent pour s’opposer à la fermeture des trésoreries. Ainsi la manifestation fondatrice sous la neige à Guéret unifia dès le départ élus-usagers-personnels et organisations syndicales- associatives- politiques pour combattre au niveau local, national et européen.

Ce double triptyque est le cœur de la Convergence. Il a permis de sauver nombre de services publics de proximité. La difficulté de cette double articulation au niveau national explique en grande partie la réussite ou non de nos manifestations et rassemblements à ce niveau.

Ajoutons une troisième dimension celle de la convergence des collectifs et coordinations sectoriels comme la coordination nationale des hôpitaux et maternités de proximité, la Convergence Nationale Rail et de la Coordination Eau Bien Commun… et bientôt le Collectif national Poste. Leur mobilisation a grandement contribué au succès du rassemblement de Guéret en 2015.

Ajoutons depuis nos assises de Montreuil une quatrième dimension: faire converger notre lutte avec celle des milieux associatifs, de l’Economie sociale et solidaire ainsi que les mouvements existants autour des biens communs.

Vecteurs d’égalité pouvant permettre l’égalité effective des droits les services publics (comme outils) et le service public (comme concept) sont nécessairement au cœur de toute alternative crédible. Leur démocratisation et leur reconquête est un enjeu essentiel. La Convergence souhaite donc au-delà de la défense du service public, contribuer à l’émergence d’un projet émancipateur alternatif aux politiques d’austérité.

– Converger, pas si simple … et indispensable ?

Converger ce n’est pas si simple. Les attaques, les reculs auxquels les services publics sont confrontés nécessitent déjà beaucoup d’énergie sur plusieurs fronts de manière immédiate. Il est logique que nombre d’organisations s’interrogent sur la nécessité de déployer de l’énergie supplémentaire pour converger et associer les usagers et élus. De plus la construction d’une alternative, l’inversion du rapport de forces, demande patience et ténacité. C’est contraire à l’immédiateté médiatique mais aussi à celle des réseaux sociaux qui structurent notre société. Avons-nous un autre choix ? Aucune de nos organisations n’est en capacité d’inverser à elle seule la donne. Nous remportons des victoires locales voire sectorielles mais pour les pérenniser nous devons faire reculer l’idée d’une nécessaire austérité ou d’abandon de l’aménagement du territoire au profit d’une hyper-concentration des richesses sur le cœur des métropoles. Réimposer l’égalité, la solidarité, le bien vivre comme valeurs n’est pas si simple. Les Français y sont attachés mais ne voient pas parfois le lien entre nos mots d’ordre et leur quotidien ou doute de la possibilité d’inverser la donne.

Mais les choses ont progressé en 10 ans :
– Les organisations ont pris l’habitude de travailler ensemble. Avec des hauts et des bas. Le fait de devoir converger pour inverser le rapport de force semble assez largement partagé.
– L’idée que les services publics sont interdépendants à progresser et commence à irriguer les élus, les personnels, les usagers. Ainsi Lure a connu une mobilisation gigantesque pour sauvegarder son centre pénitencier. Si le centre fermait, la gare allait suivre, puis le bureau de Poste, les médecins, etc.
– Les mobilisations élus-personnels-usagers ont lieu de plus en plus tôt. Auparavant ce n’était que lorsque la fermeture était annoncée désormais ce sont les prémisses qui donnent lieu aux manifestations (fermeture d’un guichet, modification des plages horaires, enlèvement des bancs dans les salles d’attentes des gares, etc.). L’efficacité de cette forme de lutte n’est plus à démontrer.

Un manifeste pour les services publics du XXIème siècle est en cours de co rédaction. A quels objectifs répond ce manifeste ?

Comment parler de réindustrialisation, de transition écologique, de relocalisation, c’est-à-dire de politiques qui iraient à l’encontre de l’économie mondialisé actuelle sans outils public au service d’une politique publique ? C’est en réalité la démocratie même que permette la fonction publique, les services publics qui servent à imposer l’intérêt général aux intérêts de la finance. Mais cela est insuffisant puisque les gouvernements successifs ne semblent vouloir qu’accompagné le mouvement financier et utilisent le plus clair de leur temps à lui supprimer des cadres, des règles qui devraient s’imposer à lui pour l’intérêt des citoyennes et des citoyens. D’où l’importance de la place qui doit être fait à la démocratisation des services publics. Mais ensuite il nous faut allez plus loin interroger notre conception du service public. Poser le problème des délégations, du milieu associatif, de l’économie social et solidaire. Les liens entre les services publics et les modes, les objectifs de production. Nous devons également chercher des pistes pour convaincre les usagers de l’utilité du statut du fonctionnaire, des statuts particuliers, de l’intérêt de la gestion publique : leur efficacité, leur nécessité reste à démontrer pour nombre de nos concitoyens. Nous devons nous y atteler. L’objectif de ce manifeste est donc d’être un outil de moblisation et de débats. Il se veut inachevé : son objet et d’être débattu au sein des organisations, collectifs et coordinations, susciter des débats publics afin que nous remonte des idées et des pistes à développer. C’est tous ensemble usagers-personnels-élus que nous réussirons à créer un vaste mouvement contre les politiques d’austérité. Le service public est un formidable point d’appui pour permette