Mobilisons nous pour une école de la réussite pour tous les jeunes

Mobilisons nous pour une école de la réussite pour tous les jeunes

C’est une rentrée pour le moins déroutante que nous vivons!

Dans ce contexte, un gouvernement démissionnaire a profité de la confusion générale pour continuer à promouvoir une politique éducative qui maltraite l’École, les élèves et les personnels malgré le résultat des urnes. Les réformes annoncées contre l’avis de la communauté éducative se mettent en place partiellement, ou sont en situation de report, dans un climat d’incertitude délétère.

La désignation du premier ministre qui vient à peine d’être annoncée, véritable insulte au résultat des élections, ne laisse guère espérer un changement de situation.

Entre mise

en place de groupes de «niveau» ou de «besoin», évaluations inutiles et préjudiciables,

l’école du tri social continue à être mise ne œuvre.

Des réactions s’organisent. Dans le second degré, les personnels sont appelés selon différentes modalités, à refuser de trier les élèves.

Dans le premier degré, plusieurs organisations syndicales appellent à la grève le 10 septembre, contre les évaluations nationales ( qui constituent une des mesures du «choc des savoirs») et pour un choc des moyens. Ces organisations syndicales appellent à boycotter la passation de ces évaluations qui se généralisent pour la première fois à tous les niveaux de l’élémentaire. Indépendamment des modalités d’action, toutes les organisations syndicales s’accordent pour dire qu’elles sont «source de stress, de tri, et sans impact sur la réussite des élèves» et un outil de prise de contrôle sur les pratiques par le ministère pour faire du métier un métier d’exécution.

Les personnels de l’éducation prévoient de se faire entendre aussi sur la question des conditions de travail notamment les effectifs plus élevés que la moyenne européenne dans les classes et le manque ’attractivité du métier de professeur qui conduit à une insuffisance du nombre d’enseignants.

Problèmes qui ne peuvent se résoudre qu’avec un financement à la hauteur. Or G. Attal a envoyé des lettres de cadrage destinées à préparer le budget, qui ont fait réagir: même la ministre démissionnaire de l’Éducation n’hésite pas à dénoncer son insuffisance.

Le sentiment de déni démocratique et de mépris de justice sociale que l’on ressent ne peut qu’être accentué quand on apprend que les établissements privés sous contrat ont reçu depuis plusieurs années de la part de certaines collectivités territoriales des sommes considérables dépassant largement leurs obligations légales, alors même qu’un rapport parlementaire dénonce un financement opaque et un manque de mixité sociale dans l’enseignement privé.

La Convergence nationale de défense et de développement des services publics a interpellé les parlementaires pour qu’ils agissent en faveur d’un plan d’urgence pour l’Éducation.

Aux côtés de la communauté éducative, des parents et des jeunes, de l’ensemble des citoyens, la Convergence poursuivra sa campagne de mobilisation et de soutien aux actions engagées, celle du 10 septembre et celles qui défendront une école publique soucieuse de justice sociale et de la réussite de toutes et tous.

Télécharger la lettre aux Parlementaires

Exigeons un plan d’urgence pour l’École publique

Exigeons un plan d’urgence pour l’École publique

Le groupe de travail «Éducation» de la Convergence a confirmé le constat accablant dressé lors de son assemblée générale concernant la situation de l’École publique.

Si l’École publique et laïque se doit d’accompagner tous les jeunes sur le chemin de la connaissance et de l’émancipation et de leur donner les clefs pour une bonne insertion dans la vie sociale et professionnelle, force est de constater que malgré le dévouement des personnels de l’éducation, les dérives qui la traversent ne cessent de s’aggraver.

Les inégalités sociales sont de plus en plus marquées, comme en attestent les résultats de l’enquête PISA ou les indices de position sociale qui confirment une concentration des élèves les plus favorisés dans les établissements privés. Établissements qui bénéficient d’un financement public important dont aurait grand besoin l’école publique.

L’accumulation de «réformes» au moindre coût dans l’éducation, en diminuant les horaires d’enseignement, en augmentant les effectifs par classe, en réduisant le nombre de personnels de l’éducation, a accéléré ce processus. L’insuffisance des salaires et des conditions de travail dégradées conduisent à des difficultés de recrutement des enseignants, préjudiciables pour l’encadrement des élèves, en particulier des plus fragiles.

Les mesures actuelles participent à ce tri social désastreux, qu’il s’agisse du « choc des savoirs»imposé par G.Attal (groupes de niveaux, barrage du brevet pour accéder au lycée, etc.) sans compter la réforme de la voie professionnelle ou une orientation sans véritable lisibilité ( ParcourSup…).

Une journée d’action initiée par une large intersyndicale nationale, à laquelle s’associent des organisations de parents d’élèves et de lycéens, est prévue le samedi 25 mai sur le thème «contre le choc des savoirs, pour le choc des moyens et des salaires pour l’École publique».

Cette action doit être soutenue et prolongée. La Convergence apportera sa contribution. En s’appuyant sur son groupe de travail «Éducation» ouvert à tous et dont la prochaine réunion est prévue le 4 juin, elle diffusera dans un premier temps analyses et propositions, dans l’espoir de concourir à la mobilisation nécessaire pour obtenir un plan d’urgence pour l’École publique.

1er février : avec les personnels de l’Éducation Nationale pour l’école publique

1er février : avec les personnels de l’Éducation Nationale pour l’école publique

La société attend que l’école donne à tous les jeunes les outils nécessaires pour devenir des individus éclairés, des citoyens à même de comprendre le monde d’aujourd’hui et de s’insérer dans la vie sociale et professionnelle.À l’évidence, on est loin du compte. Les inégalités sociales se renforcent. Pour y remédier, bien des mesures sont à prendre, hors l’école, avec une véritable politique de la ville, et dans l’école. Refuser les fatalismes sociaux et scolaires suppose de donner à l’école publique le financement nécessaire et les personnels en nombre suffisant pour lui permettre un meilleur fonctionnement.
Au-delà des propos stupéfiants du Président de la République et de la Ministre de l’Éducation, on ne peut que s’interroger sur les moyens considérables (près de 12 milliards d’euros annuels) attribués chaque année à l’enseignement privé. En finançant la concurrence de son propre service public d’éducation, la France est une exception mondiale ! Cette somme colossale pourrait permettre bien des améliorations dans le service public et laïque d’éducation ! D’autant que les indices de position sociale des collèges (IPS) que l’Éducation Nationale a été contrainte de rendre publics, confirment que le privé concentre les élèves les plus favorisés, notamment à Paris et dans les grandes villes.
Les derniers résultats du classement PISA(1) des 38 pays de l’OCDE(2) en 2023 montrent que les résultats de la France sont parmi les plus bas jamais enregistrés avec une 23ème place au classement général et un recul spectaculaire en mathématiques. Ces résultats sont à corréler avec les multiples réformes dans l’éducation qui ont eu pour dénominateur commun la diminution des horaires d’enseignement, les fermetures de classes, l’accroissement des effectifs par classe, les suppressions de postes, la dégradation des conditions de travail des élèves et des enseignants.
À cette situation dramatique pour les élèves et pour un corps enseignant socialement déclassé, situation qui aurait nécessité un revirement politique, l’ex Ministre de l’Éducation Nationale G. Attal a proposé un ensemble de mesurettes réactionnaires au moindre coût, participant au tri social des élèves, dont les effets passés n’ont jamais fait la démonstration d’une moindre amélioration (uniforme, redoublements, groupes de niveau sans moyens nouveaux, SNU(3), sans oublier Parcours Sup et la réforme de la voie professionnelle…).
Les premières expressions de la nouvelle Ministre, sa rencontre avec les organisations syndicales, ont confirmé aux personnels de l’Éducation qu’ils n’avaient rien à attendre de sa part et ont au contraire renforcé leur intention de se mettre en grève le 1er février.
Notre École Publique et laïque mérite des personnels mieux payés, recrutés en nombre, formés; elle mérite un projet éducatif qui par ses choix budgétaires et des réformes structurelles soit en mesure de relancer une véritable démocratisation et une élévation des qualifications de toutes et tous.

C’est pourquoi la Convergence nationale apporte son soutien à la journée d’action du 1er février dans l’Éducation nationale.

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(1) Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves

(2) Organisation de coopération et de développement économique

(3) Service National Universel

 

Évènements à venir