Paris 12ème : Débat sur les services publics

Le Président de la République dans sa lettre aux Français pose comme question centrale « Quel service public supprimer ? » afin de dire que nos services publics et la sécurité sociale seraient au dessus de nos moyens malgé que beaucoup de services publics soient bénéficiaires comme la Poste et EDF, et que d’autres, comme la SNCF, supportent en réalité une dette d’Etat, … cette question posée par le Président en induit une autre :

« Les services publics et leurs agents sont ils un coût ou une richesse ? »

Venez en débattre

au café associatif de la commune libre d’Aligre

le 6 mars 2019 à 18h30

avec la participation de

  • Jean-Marc Canon, Secrétaire général de l’Union Fédérale des syndicats de l’Etat (UFCE-CGT),
  • Gaëlle Martinez, Secrétaire Nationale de Solidaires, Déléguée générale Solidaires FP,
  • Jean-Claude Oliva, co-président de Eau Bien Commun France,
  • Michel Jallamion, Président de la Convergence nationale des services publics

Entrée libre, restauration légère prévue

Solidarité. Une consultation citoyenne pour les services publics

KAREEN JANSELME

LUNDI, 22 JANVIER, 2018
L’HUMANITÉ

Résultat de la collaboration entre le collectif et les organisations partenaires, le contre-questionnaire établi par la Convergence nationale se veut « sans tabou » sur l’efficacité, l’accessibilité et la qualité que devraient recouvrir les services publics. Lydie Lecarpentier/REA

Résultat de la collaboration entre le collectif et les organisations partenaires, le contre-questionnaire établi par la Convergence nationale se veut « sans tabou » sur l’efficacité, l’accessibilité et la qualité que devraient recouvrir les services publics. Lydie Lecarpentier/REA

La Convergence nationale des services publics organise des débats et met en ligne un questionnaire pour contrer l’offensive gouvernementale de créer un service public déshumanisé hyperconnecté.

«La machine à détruire le service public est en marche », constate, effaré, Denis Turbet- Delof, porte-parole de Solidaires. En juin 2017, quand Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, a lancé une grande consultation pour « dessiner le visage et les contours des services publics d’aujourd’hui et de demain », les syndicats ont joué le jeu et rencontré le ministre. Mais, dès la rentrée de septembre, il était clair qu’ils n’étaient « pas du tout sur la même longueur d’onde », remarque Denis Turbet-Delof, qui précise : « Le ministre avait une approche purement interne sur le ressenti des conditions de travail, mais aucune réflexion sur les services publics, sur la mission des agents. »

Le 26 septembre, Édouard Philippe lançait son projet CAP 22 (comité action publique 2022), en évitant soigneusement de convier dans les discussions à venir les professionnels impliqués. Quelques auditions étaient prévues avec les syndicats de la fonction publique, mais l’ensemble du projet était confié à un groupe d’experts entrepreneurs. Au programme : économies de budget, développement à outrance du numérique. Avec le secteur privé en embuscade.

L’objectif du gouvernement : supprimer 120 000 emplois…

« Même France Stratégie, la “chose” du premier ministre, affirme que la France n’est pas suradministrée », reprend Denis Thomas, pour la FSU, qui alerte sur l’objectif annoncé du gouvernement de supprimer 120 000 emplois dans la fonction publique, et sur la baisse de la dépense publique : « Le projet de loi de finances 2018 se caractérise par une défiscalisation sans précédent du capital très favorable aux plus fortunés, mettant à mal la redistribution des richesses et aggravant les inégalités. » Fini le temps où l’on saluait « l’amortisseur de crise » qu’avait constitué notre système après 2008. Place à de nouveaux modèles, sous couvert d’économies nécessaires, dénonce l’association Attac. « Macron veut changer le pays en deux ans, en réalisant ce qu’a fait Thatcher, mais dans un autre style, dénonce Annick Coupé, secrétaire générale d’Attac. En s’attaquant aux services publics, il veut éradiquer ce qui reste de solidarité dans le pays. La ministre Muriel Pénicaud a été symboliquement nommée DRH de l’entreprise France par le congrès des DRH. Et le gouvernement explique ces choix par l’absence d’argent dans les caisses, mais cela est dû à son choix en matière de politique fiscale. Le gouvernement ne lutte pas contre l’évasion et l’optimisation fiscales. Cela permettrait pourtant de récupérer de l’argent pour des services publics de qualité. »

Mais où sont passés les forums publics régionaux promis pour débattre des nouveaux services publics du XXIe siècle ? Agents et usagers sont censés répondre à une grande consultation sur Internet, mais qui est au courant ? Le rapport des experts est attendu pourtant dès le mois prochain. Pour Michel Jallamion, président de la Convergence nationale des services publics, « les usagers sont les premiers financeurs des services publics. Ils ont donc des choses à dire et à faire ». Forte de ses organisations, collectifs, associations d’usagers, élus, la Convergence lance la riposte en créant sa propre contre-consultation citoyenne à travers un questionnaire « sans tabou » sur l’efficacité, l’accessibilité, la qualité, les champs que devraient recouvrir les services publics. Des débats seront organisés dans les territoires en prévision d’un rendez-vous national en mars. Rencontré, Philippe Laurent (UDI), secrétaire général de l’Association des maires de France (AMF) et président du conseil supérieur de la fonction publique territoriale, est prêt à participer aux échanges, conscient des impasses de CAP 22. Dans un même esprit, le PCF organise le 3 février des états généraux du progrès social. « Le but est aussi de favoriser les convergences de luttes pour les services publics, la protection sociale, l’industrie, le travail, l’emploi, le logement, pour des services publics rénovés qui répondent aux besoins de la population et non de la finance », détaille Isabelle Mathurin, responsable du secteur services publics du PCF, qui entend bien relayer le questionnaire de la Convergence et les propositions de son manifeste. « En 2018 va se jouer un choix de société que l’on doit prendre rapidement », conclut Michel Jallamion.

Journaliste, rubrique social

Tract Convergence contre CAP 22

NON A LA DESTRUCTION DES SERVICES PUBLICS PAR LE PRESIDENT MACRON

 

Après la nouvelle loi travail qui a détruit la majorité des conquis sociaux des salariés dans le code du travail, voilà deux nouvelles agressions contre les citoyens : la nouvelle réforme des retraites qui cette fois-ci veut automatiser les baisses programmées des retraites et le processus de destruction d’une grande partie des services publics avec la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires. Cette dernière forfaiture a un nom : Comité Action publique 2022 couramment appelé CAP 2022. Pour masquer leurs objectifs, le gouvernement Macron-Philippe et plus particulièrement le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, ont lancé un questionnaire pour faire semblant de s’intéresser aux besoins des usagers des services publics.

La Convergence nationale des services publics  constituée par ses comités, par les organisations syndicales revendicatives, par des associations et des partis politiques, a décidé de faire une véritable enquête des besoins des usagers des services publics, en vous proposant  son propre questionnaire mis sur son site https://www.convergence-sp.fr/

Nous vous engageons à répondre à ce questionnaire, à l’imprimer, à le faire remplir par vos amis et réseaux divers.  Ainsi, nous pourrons vérifier la pertinence du questionnaire jupitérien du gouvernement des gens d’en haut par les résultats de notre questionnaire réalisé par le mouvement d’en bas.

Vous pouvez nous contacter en appuyant sur le lien contact de notre site noté ci-dessus mais aussi sur Facebook « Convergence services publics ».

Ainsi vous participerez à une campagne vérité sur nos besoins sociaux.

CAP 22 : Répondez à notre Questionnaire : « LES SERVICES PUBLICS QU’IL NOUS FAUT ! »

Les services publics sont un élément fondamental de notre histoire commune. Les collectifs de la Convergence, les coordinations et de nombreuses organisations syndicales, associatives et politiques portent le combat pour conserver, défendre, développer et améliorer les services publics depuis de nombreuses années.

Le gouvernement a décidé de s’attaquer aux services publics par le biais d’une opération «d’expertise et de consultation» intitulée CAP 22 (comité action publique 2022) ainsi que d’un « grand forum de l’action publique » d’ici mars 2018. Son objectif annoncé : réduire le champ du service public, supprimer 120 000 emplois de fonctionnaires, développer l’emploi précaire, économiser 60 milliards d’euros.

Pour légitimer ces choix le gouvernement va mener une consultation informatique et des pseudos débats sur l’ensemble du territoire.

La Convergence, décide d’engager une véritable enquête et un débat populaire sur les services publics avec au cœur le questionnement suivant

Au 21ème siècle, dans une société socialement et écologiquement fragilisée, à quels besoins doivent répondre les services publics, comment la population juge leur évolution, qu’est-ce que pour les salarié-e-s, les citoyen-ne-s, les élu-e-s, une gestion efficace des services publics  ?

Nous vous remercions d’accepter de prendre quelques minutes pour remplir le questionnaire suivant (avec possibilités de choix multiples dans certains cas) : https://goo.gl/forms/AueO6evgleFrDepR2

Suite à la Conférence de Presse sur le CAP 22

Suite à la Conférence de Presse sur le CAP 22

Suite à la Conférence de Presse présentant les propositions de la Convergence Nationale des Services Publics, retrouvez quelques articles de presse :
Le Figaro
Caisse de Dépots et des Territoires
L’Humanité

Vous pouvez aussi lire cet article de l’Humanité, en date du 6 Octobre 2016.

Retrouvez notre questionnaire en ligne sur cette page !

   

– Sur le site AEF :

La Convergence nationale des services publics lance une consultation pour contrer le Forum de l’action publique
Par Myriam Mariotte

C’est en réaction au Forum de l’action publique lancé par le gouvernement dans le cadre du programme « Action publique 2022 » en novembre dernier, que le réseau « Convergence Nationale des collectifs de défense et de développement des services publics » a présenté son contre-questionnaire à la presse, mardi 16 janvier 2018. Ce sondage, inscrit dans le prolongement du manifeste présenté par le collectif (lire sur AEF), a pour but d’engager une « véritable enquête et un débat populaire sur les services publics ». Denis Turbot-Delof, secrétaire national de Solidaires, Denis Thomas, représentant de la FSU, et Michel Jallamion, président du réseau Convergence, ont expliqué les raisons de leur rejet de la démarche gouvernementale reposant, à leurs yeux, sur une politique de réduction volontaire du champ du service public.

« C’est à nos organisations d’aider à la prise de conscience collective », a estimé Michel Jallamion, président du réseau « Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics », lors de la présentation, ce mardi, de son questionnaire sur le service public. L’enjeu de ce contre-questionnaire ? Évaluer de façon plus juste les besoins et les réformes nécessaires pour le service public de demain.

Pour les représentants du réseau, la consultation numérique organisée par le gouvernement dans le cadre du Grand forum de l’action publique – qui doit s’achever fin février-début mars 2018 – est un « flop ». En effet, le questionnaire gouvernemental, lancé il y a plus d’un mois, ne serait selon eux pas suffisamment connu. « Aucun citoyen n’en a été averti », a précisé Denis Turbet-Delof, secrétaire national de Solidaires. Même situation pour les agents qui ne savent même qu’ils peuvent répondre en ligne au sondage.

« La machine à détruire le service public est en marche »
Le syndicaliste pointe, par ailleurs, une faille du système qui permettrait, selon lui, à la même personne de répondre plusieurs fois au questionnaire, ce qui fausserait le résultat final. D’où le besoin de réaliser, selon le réseau, un sondage alternatif. Et ce d’autant qu’il annonce qu’il ne « tiendra pas compte » du résultat et qu’il organisera sa propre manifestation sur le futur du service public fin mars prochain.

La véritable indignation des membres du réseau réside toutefois ailleurs : cette consultation n’existerait que pour « habiller » la politique du gouvernement de réduction budgétaire du service public. Le programme « Action publique 2022 », dont la circulaire du 26 septembre 2017 du Premier ministre précise les objectifs (lire sur AEF), se caractérise, selon le président du réseau de syndicats Convergence Nationale, Michel Jallamion, par trois aspects qu’il estime préoccupants pour la fonction publique.

D’abord, la mise en place d’un groupe d’experts qui n’auraient jamais exercé dans le service public (le « CAP 22 ») ; ensuite, une consultation numérique défaillante et, enfin, le fait qu’une réflexion soit menée en parallèle dans les ministères pour réduire les coûts dans les administrations.

L’objectif étant de réaliser « 60 milliards d’euros d’économies d’ici 2022 », rappellent les représentants du réseau. Une sombre perspective pour Denis Turbot-Delof, pour qui « la machine à détruire le service public est en marche ».

Les représentants du réseau ont également jugé « préoccupant » que le gouvernement cherche à « contourner » les syndicats avec le questionnaire en ligne et regrettent qu’aucune date n’ait été fixée pour le débat public prévu dans le cadre du Forum.

Des conceptions antagonistes de la mission de service public
Pour Denis Turbot-Delof, le débat autour du service public incarne un « vrai choix de société », entre un service public de partage, pensé pour les usagers, et une poursuite de la « dématérialisation à outrance ». Pourtant, « la France n’est pas sur-administrée » et la redistribution des ressources opérée par le service public « fonctionne », ajoute Denis Thomas, représentant de la FSU. Au-delà, il estime que les Français sont attachés à leur service public, qui reste un « cadre extrêmement précieux dans cette période ».

Même constat chez Michel Jallamion pour qui « le tissu économique a besoin du service public », bien qu’il existe aujourd’hui des « signes » montrant que cette vision est menacée. Il en veut pour preuve le fait que l’AMF (Association des Maires de FRance) ait décidé de participer à leur colloque, ce qui constitue, selon lui, une situation inédite.