Rencontre entre « Plus jamais ça » et des forces politiques

Des organisations du collectif « Plus jamais ça » ont tenu une réunion ce jeudi 9 juillet avec les organisations politiques qui avaient manifesté leur intérêt pour la démarche.
Le collectif « Plus jamais ça » est composé d’organisations syndicales, d’associations et d’ONGs qui ont décidé de converger pour construire des propositions et mener des initiatives autour de la double urgence sociale et environnementale. Ces organisations ont construit ensemble un « Plan de sortie de crise » articulé autour de 34 mesures prenant en compte ces deux exigences. Indépendantes des partis politiques, elles estiment que face aux crises sanitaires, environnementales et sociales, il y a bien urgence à porter ces propositions de transformation radicale de la société, et que celles-ci doivent alimenter le débat politique.
L’objectif de cette réunion avec ces partis politiques était donc de recueillir les réactions de ces formations sur notre « Plan de sortie de crise » publié le 26 mai dernier.


Les échanges ont permis de vérifier les points d’accords possibles sur des mesures à court et à moyen terme, dans une configuration inédite des forces politiques réagissant à des propositions d’une coalition de mouvements sociaux.
Ainsi, les différentes forces politiques présentes (EELV, Ensemble, France Insoumise, GDR, Génération.S, GRS, PEPS, Place Publique, NPA, UCL ; le PCF étant excusé) ont toutes exprimé une appréciation très positive du Plan de sortie de crise, de son contenu et de la précision des 34 mesures, de son caractère global alliant des réponses cohérentes et transversales aux urgences sociale et environnementale, sa dimension féministe, ou encore la prise en compte de la solidarité internationale alors même que ces questions sont peu présentes dans le débat public. La méthode qui a conduit à cette production commune a également été saluée, méthode qui repose sur la mise en valeur des accords entre les organisations qui les ont co-construits.
Nos échanges ont également montré une vision commune sur l’importance aujourd’hui de faire vivre de façon concrète, au plus près des préoccupations des citoyen-ne-s ce Plan de sortie de crise. Le temps est donc à sa large diffusion, à l’appropriation de ces 34 mesures au-delà des cercles les plus militants. Les organisations ont indiqué qu’elles souhaitaient le diffuser plus largement dans la population via l’organisation d’initiatives locales.
Le Plan de sortie de crise soumis au débat par les organisations de Plus Jamais ça est une invitation aux discussions, il se doit d’être complété, développé. Les remarques ont convergé sur les questions insuffisamment traitées, que ce soit en matière de lutte contre le racisme et les discriminations, des enjeux de reconversion des questions démocratiques, de question européenne ou encore des enjeux pour la jeunesse. Approfondissements d’autant plus nécessaires que l’actualité invite à mettre en avant ces propositions pour un système de protection sociale solidaire, à l’heure où notre système de retraite par répartition est menacé par le gouvernement, et où de nouvelles régressions sociales en termes d’emploi et de salaires sont à craindre avec les plans de licenciement annoncés. Enfin, les réponses aux défis environnementaux ne peuvent être remises à plus tard, et un large accord s’est exprimé sur la nécessité de toujours articuler le social et l’écologie face au gouvernement qui pense séparément plans de relance et réponses à la Convention citoyenne pour le climat. Sur toutes ces questions, les débats seront utiles tout comme le soutien aux actions et mobilisations locales nécessaires pour construire le rapport de force.
Si l’indépendance dans l’action des organisations du mouvement social a été rappelée, cette deuxième rencontre avec les forces politiques de la gauche et de l’écologie a permis de confirmer l’importance et la pertinence de notre démarche et des mesures proposées pour une alternative au néolibéralisme et au productivisme et donc la nécessité de poursuivre ce dialogue.
Plus que jamais il nous semble urgent de reconstruire un futur, écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral.

Par les organisations de Plus jamais ça présentes à la rencontre de ce jeudi 9 juillet : Aequitaz, Attac, Les Amis de la Terre France, CGT, Convergence pour les services publics, Greenpeace France,  FSU, FNE, Fondation Copernic, Oxfam France, Solidaires.
Excusés : Alternatiba, ANV-COP21, Confédération Paysanne, DAL…

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