Le nouveau contrat de présence postale territoriale d’une durée de trois ans, est actuellement en discussion entre l’État, la Poste et l’Association des maires de France (AMF) pour être signé en décembre.
La Convergence remercie les organisations syndicales notamment la FAPT-CGT, SUD-PTT et l’UNSA Poste de s’associer à sa démarche et espère que les autres organisations syndicales accepteront également de se mobiliser conjointement sur ce dossier.
La Convergence remercie l’AMF pour le fructueux échange qu’elle a eu avec son bureau le mercredi 9 octobre 2019. Celui-ci n’ayant hélas pu que confirmer ses craintes la Convergence a décidé de s’adresser aux maires et de les mettre en garde contre les propositions de La Poste et du gouvernement qui veulent renforcer la logique de financiarisation du groupe la Poste et la marchandisation de ses services, au détriment du service public.
L’enjeu est important car le gouvernement et la Poste refusent :
– le rétablissement de l’accord préalable des communes, avant l’ouverture, la fermeture l’extension ou la modification des horaires d’ouverture des bureaux.
– l’ouverture des commissions départementales de présence postale (CDPP) aux représentants des usagers et du personnel.
La Poste utilise le fonds de péréquation, alimenté par l’exonération de la taxe foncière due par la Poste aux collectivités territoriales pour fermer des bureaux de poste et souvent sans l’accord des maires concernés.
Le gouvernement accompagne le désengagement de l’État en créant des « Maisons France services », parfois dans des bureaux de poste, sans discussion avec les élus locaux, les usagers, les personnels. Et ce, alors que le gouvernement projette de les financer avec le fonds de péréquation postal, c’est à dire l’argent des collectivités.
Parce que l’AMF peut peser positivement dans les discussions de ce contrat de présence postale pour défendre et développer le service public de La Poste, la Convergence des services publics a décidé de s’adresser aux maires notamment lors de leur congrès pour qu’ils se mobilisent afin d’obtenir :
– l’affectation, avec l’accord réel des élus, du fonds de péréquation à l’investissement dans les bureaux de poste, à la création de nouveaux, à l’amélioration de la qualité du service et des conditions de travail, et non à la fermeture des bureaux de poste
– la transformation des commissions de présence postale territoriale en véritable lieu d’échange et de débat entre la Poste, l’État, les élus, les usagers et les personnels.
– le respect de l’accord des maires et des conseils municipaux pour toute modification des horaires et bien sûr l’ouverture ou la suppression de bureaux de poste.
La Convergence appelle ses collectifs, ses organisations partenaires et les maires à se mobiliser sur cet enjeu crucial pour nos compagnes et nos villes. La convergence appelle les maires à se manifester sur ce dossier en signant son appel.