Non au projet Hercule, Oui à un service public de l’énergie

Le gouvernement Français et la Commission européenne semblent prêts à se mettre d’accord, au prix de quelques aménagements à la marge, pour le projet Hercule. Le parlement sera ensuite saisi, pour une loi votée en octobre.
L’opposition à ce projet est forte, y compris parmi de nombreux parlementaires. Les syndicats sont unis, et une nouvelle journée d’action a lieu le 8 avril. Nous invitons les usagers à s’engager eux aussi dans l’action contre ce projet qui sera désastreux pour eux s’il est appliqué. Le projet «Hercule» s’inscrit dans une logique strictement financière, déjà à l’œuvre depuis 25 ans : la facture des usagers a explosé, les investissements nécessaires sur le système électrique ne sont plus assurés, et la péréquation tarifaire est menacée, alors que c’est un élément essentiel à notre démocratie. Il va aller plus loin ! EDF va être coupée en trois morceaux :
• EDF bleu, qui restera public, pour le secteur nucléaire et le transport…
• EDF vert, qui sera privatisé, pour les énergies renouvelables, la distribution, les systèmes insulaires et la commercialisation.
• EDF azur, filiale publique, pour les barrages hydroélectriques. La création d’une filiale ne règle pas le risque d’une privatisation future
Les conséquences pour les usagers vont être catastrophiques, car le projet Hercule, c’est aussi la suppression de la péréquation tarifaire, c’est-à-dire de l’égalité d’accès aux mêmes tarifs sur tout le territoire et la possible remise en cause des Tarifs Réglementés de Vente. Les tarifs de l’électricité vont encore augmenter, et la précarité énergétique, qui touche déjà 5,5 millions de ménages, va exploser. Le projet Hercule, c’est aussi l’aggravation du changement climatique, car la logique financière et des profits est contraire à la préservation des biens communs de l’Humanité.
Les usagers ont donc tout intérêt à la mise en échec de ce projet et à participer à la construction d’un grand service public national de l’énergie.
Ce que nous proposons :
La précarité énergétique doit disparaître dans notre pays. Engager une diminution de la TVA à 5,5%, représenterait une baisse pour l’usager d’environ 100€/an. Plusieurs propositions sont en débats : une tarification progressive avec gratuité des usages vitaux, l’interdiction pure et simple des coupures et des baisses de puissances pour impayés. Le débat doit être organisé.
La lutte contre l’exclusion et la lutte contre le réchauffement climatique doivent être des priorités de la Nation, portées par le service public de l’énergie, en ayant un regard pointu sur l’impact carbone dans sa globalité, en abordant également la question de l’efficacité énergétique des bâtiments – le gaz et l’électricité doivent être définis comme biens communs stratégiques d’intérêt général, au sens de la constitution française.
Le service public de l’énergie nécessite une construction permanente entre les citoyens élus, les entreprises, les salariés et les usagers. Cette construction exige la création de nouveaux droits et d’espaces d’interventions des salariés, des associations, et des citoyens dans la sphère publique et dans les territoires. Dès maintenant il doit faire l’objet d’un véritable débat social et démocratique avec l’ensemble des citoyens : que l’on soit usager, salarié du secteur ou élu, l’énergie est notre bien commun ! Nous sommes tous concernés !
Il devra répondre aux besoins d’investissements considérables, à moindre coût, de l’indispensable transition énergétique et écologique : assurer notre indépendance énergétique, consolider et développer un modèle énergétique pilotable et respectueux de l’environnement, diversifier nos sources d’énergie en investissant dans la recherche et le déploiement d’énergies renouvelables, répondre aux enjeux du changement climatique, aux attentes légitimes des personnels du secteur de l’énergie en matière de conditions de travail et d’exigence de qualité du servi

ce rendu aux usagers.

C’est pourquoi nous demandons l’abandon immédiat du projet Hercule en cours de négociation entre la France et l’union européenne

Pour un grand service public de l’énergie

manifestons massivement le 8 avril.

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