Création de 300 Maisons France Services, avec quels moyens ?

Le gouvernement se félicite de la création de 300 nouvelles Maisons France Services (MFS). Pourtant cela ne saurait faire oublier que la multiplication des MFS est dû à la politique de fermeture massive des services publics de proximité. Celle-ci, commencée par ses prédécesseurs, se poursuit encore an nom d’une politique d’économie qu’il mène sur le dos des usagers et des personnels et qui a déjà été dénoncée par la défenseure des droits.

Cette politique d’économie se marque également par un transfert de charge financière au détriment des collectivités locales : alors que les coûts de fonctionnement par structure sont évalués à plus de 100 000 par an, la participation de l’État n’est aujourd’hui que de 40000 €.

Le Service Public en mode dégradé

Si les MFS peuvent représenter un certain soulagement dans les villes, les quartiers populaires, les zones rurales qui avaient perdu tout ou partie de leurs services publics, le service qui y est rendu est en mode dégradé malgré le grand investissement et le dévouement des agents des MFS. Ces derniers en réduit (2 à 3) sont insuffisamment formés (5 jours et demi) et sont souvent en difficulté pour répondre à des questions des usagers alors que la coordination des services départementaux (impôts, France travail, CAF, CPAM, ,…) n’est pas toujours assurée comme il le faudrait, faute d’agents .

Quels moyens concrets pour de réels services publics de proximité dans les territoires ?

L’accès aux services publics pour les démarches administratives de base (document administratifs, passeport, etc…) comme la prise de rendez-vous physique s’est profondément dégradé .

Le développement de l’intelligence artificielle qui peut être un outil pour un meilleur service public s’il est géré par des personnels compétents et respectueux de règles déontologiques, ne saurait se substituer à la présence de personnels qualifiés et en nombre suffisant dans les services publics de proximité.

La Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, considère que cette politique de création de MFS ne saurait répondre à la revendication, qu’elle porte, de vraies services publics locaux avec des accueils assurant pleinement l’accompagnement et le suivi des dossiers.

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