Cri d’alerte de NSED distribué le 7 avril

L’accès aux soins de proximité

Ce que nous voulons :
– l’accès aux soins pour toutes et tous, partout et à tout instant.
Ce que nous refusons:

– toutes les mesures qui tendent à la sélection, à la stigmatisation et à l’exclusion des patient-es,

– les franchises et autres forfaits,
– les dépassements d’honoraires,
– le déremboursement des médicaments,
– les restrictions croissantes sur les Affections de Longue
Durée (ALD) telle que l’hypertension artérielle sévère,
– les restrictions sur la Couverture Maladie Universelle
(CMU) et l’Aide Médicale d’Etat (AME).
Un service public présent partout et efficace
Ce que nous voulons:
– un système public de santé (incluant les soins primaires,
la prévention, l’information, la lutte en amont contre les
causes des maladies), un secteur médico-social et social
public et associatif, développés partout, dotés de moyens suffisants pour répondre aux besoins de toutes les populations présentes sur le territoire, y compris les immigrés, avec ou sans papiers,

– un service public de l’hébergement d’urgence et du logement, sans conditions d’accès ni restrictions aucune, pour un droit universel,
– un secteur hospitalier public assurant l’accès à des soins de qualité et de proximité en coordination avec l’ensemble des professionnel-les de santé et toutes les parties concernées,

– le maintien et le développement des structures de proximité: centres de santé, centres d’IVG, centres médico-psychologiques, centres d’accueil d’urgence …,

– un plan d’urgence pour la médecine scolaire, la médecine
du travail et la Protection Maternelle et Infantile ( PMI),
– un secteur psychiatrique public coordonnant et assurant
la continuité des soins,

– un vaste plan de formation initiale et continue dans le sa-
nitaire et le social sous responsabilité publique sans numérus clausus,

– l’augmentation du nombre de professionnel-les de la san-
té et du social, qualifié-es et rémunéré-es en conséquence et un recrutement à la hauteur des besoins,

– l’exigence d’une répartition équilibrée des professionnel-
les sur tout le territoire,

– une recherche publique indépendante,

– une politique publique du médicament intégrant la re-
cherche, la production et le contrôle.

Ce que nous refusons:
– la dégradation de la qualité des soins,
– les suppressions d’emplois, les suppressions d’activités, les
fermetures de services, les regroupements autoritaires dans
tous les secteurs de la santé, du médico-social et du social,

– le démantèlement de la psychiatrie publique et toute ins-
trumentalisation sécuritaire de celle-ci,

– l’application de critères de rentabilité financière à l’hôpital et dans tous les établissements,
– la privatisation des activités et des établissements,
-les partenariats public-privé.

Un financement solidaire

Ce que nous voulons:
-une protection sociale solidaire, ouverte à toute la population,
– la réaffirmation du principe « chacun cotise selon ses
moyens et reçoit selon ses besoins »,
-la prise en charge des soins, de la perte d’autonomie et
de la prévention à 100% par la sécurité sociale avec tiers
payant intégral,
Ce que nous refusons:

– tout transfert de prestations de l’assurance-maladie obli-
gatoire vers les complémentaires/assurances privées,

– les exonérations de la part patronale des cotisations sociales,
– les enveloppes budgétaires fermées, le paiement à l’acte
et la tarification à l’activité (T2A).

La démocratie

Ce que nous voulons:
– des lieux d’expression des besoins, d’élaboration et de suivi des projets, au plus près des populations associant citoyens-nes/usager-ères, professionnels-les, élus-es, sur un plan d’égalité,
– une réelle représentativité des citoyens-nes/usager-ères, des personnels et des élus-es dans les instances décision-
nelles à tous les niveaux,

– le retour à l’indépendance de la Sécurité Sociale avec
l’élection de ses administrateurs-trices.
Ce que nous refusons:

– le tout pouvoir autoritaire des Agences Régionales de San-
té et de la Haute Autorité de Santé,

– les nouvelles gouvernances,
– le découpage arbitraire des territoires de santé
– les concentrations hospitalières et médico-sociales.
C’est pour tout cela que nous exigeons :

– l’arrêt immédiat de toutes les fermetures et restructura-
tions contraires aux besoins de la population,

– une loi de Santé Publique démocratiquement élaborée
prenant en charge les besoins de santé de la population sur
tout le territoire
– une loi spécifique pour le secteur de psychiatrie publique
Nous nous opposons :

– à la « loi de modernisation du système de santé » et de-
mandons l’abrogation de la loi Hôpital Patient Santé Terri-
toire (HPST) dont elle est l’aggravation,

Nous nous engageons :
– à la reconquête d’une Sécurité Sociale indépendante et
solidaire

NOTRE SANTE EN DANGER
Socle commun

Depuis des années les suppressions de lits, les fermetures de maternités, de services et d’hôpitaux, la diminution des personnels médicaux et paramédicaux, mettent en péril l’accueil et le soin des patientes en milieu hospitalier.
Depuis des années, la pénurie organisée des personnels de santé, médecins, orthophonistes, kinésithérapeutes…, les restructurations des structures publiques de santé et du médico-social créent de véritables déserts sanitaires.
Depuis des années, les franchises (consultations, médicaments…),
les dépassements d’honoraires, la multiplication des frais annexes
(parking, chambre seule, hôtel…) font que la santé coûte de plus
en plus cher à tout un chacun.
Depuis des années on nous persuade que la Sécurité sociale n’est
pas la marque d’une avancée considérable dans la vie de chacune, mais un immense gouffre financier : gouffre creusé essentiellement par les exonérations de cotisations, sans contrepartie aucune et par les fraudes des plus grosses entreprises

Aujourd’hui, le gouvernement poursuit la politique d’étrangle-
ment financier de l’hôpital public et les fermetures de lits et deservices hospitaliers.
Aujourd’hui, le gouvernement préconise le développement de
l’ambulatoire avant tout pour des raisons d’économies alors même
que se développe la pénurie de professionnelles de santé en ville.
Aujourd’hui, le gouvernement s’appuie sur la dégradation de
notre système public de santé, pour préconiser une « refonte en
profondeur », comprenez privatisation et rentabilisation.

Aujourd’hui, nous sommes arrivés à un point de rupture. Les usa-
geres les personnels doivent se faire entendre pour défendre une politique de santé publique qui réponde aux besoins et qui ne soit plus guidée uniquement par la rentabilité et l’austérité, parce que la santé est un droit et pas une marchandise.

ALERTE SUR LA SANTE !

1,6 milliards de coupes budgétaires pour l’hôpital public en 2018.
Hôpitaux menacés : Juvisy, Longjumeau, Orsay, Garches, Jean Verdi

Maternités fermées en 2017: Apt, Decazeville, Die, Cosne-sur-Loire, Oloron,Roubaix, Saint-Jean-D’angély, Villefranche-de Rouergue…

Maternités menacées en 2018:
Bar-le-Duc, Bernay, Creil, Pithiviers, Hyères, Clermont-de-l’Oise, Saint-Chamond, Châteaudun, Saint-Claude,…

Services d’urgence menacés en 2018:Carmaux, Clamecy, Condom, Decize, Gray, Moûtiers, Paimpol, Tonnerre, …

Aujourd’hui, défendre la santé et l’accès aux soins, doit être l’affaire de toutes et tous, personnels et usagers

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